Mon ami sans âge empli par la rage
D’avaler la vie sans eau
Quels sont donc ces sentiments sauvages,
Comme du lierre sur de vieux os ?
Les échafaudages sur les marécages
Ça tient l’temps qu’il faut
Pour les nénuphars
de trouver ça rigolo !
Les regards cernés par nos différences,
Comme les remous dans l’eau
Nous font loucher sur trop d’apparences
qui maquillent nos ruisseaux
Sur l’inévitable sentier des sages,
Lavé par les âges
L’ombre des nuages
habillent les chemins sans défauts
Refrain:
Le long de l’imbroglio de nos vies, Nous reste t’il assez d’envie ?
pour nous parler juste comme deux vieux amis
Qui savent que tout peut être dit
peut être dit
Mon ami sans âge
qui part à la nage faire la traversée d’un verre d’eau
Quels sont donc ces enfantillages qui nous font dire ces gros mots ?
Ces arborescences de poupées slaves ça tient l’temps qu’il faut
pour dire qu’il fait chaud
Et du courage il en faut !
Refrain
Il y a des fleurs sur le piano,
Et les notes valent mieux que nos mots
Des étoiles qui perdent pas l’tempo
au paradis des solos
Des réserves protégés pour vieux potes,
où on peut boeuffer jusqu’à tôt
Des portées de dièses de bémols
qui n’attendent que nos mille doigts les volent
il y a des anges qui nous écoutent,
qui veulent entendre la fin du morceau
Des yeux d’enfants sans aucun doute,
qui n’veulent pas dormir de si tôt
Il y a des fleurs sur le piano !