couplet:

J'ai toujours été le gars qui dégoute
Tellement winner qu'plus personne n'écoute
Son histoire dont la fin est sans doute
Qu'une goutte de plus dans son océan
De vanité

Ma vie allait à 200 à l'heure
J'n'avais qu'une peur
C'est d'être meilleur
Mais pour gagner
Il me fallait toujours plus de joueurs
une foule toujours plus dense
Pour m’acclamer

Refrain:
Anonyme
Et si l'enfer c'était ça ?
Pas si Anodine
La promesse du châtiment
Dernier
L 'enfer tout seul
C'est pas du jeu

Anonyme
Plus personne pour parler d'moi
Quel cache-crime
L'illusion du dernier coup
À jouer
L'Enfer c'est être seul
Avec du Jeu

Couplet:
J'allais conclure l'affaire du siècle
L'index sur le bouton envoi
Quand l'envoyé l'espace d'une goutte
Sur la chaussée mouillée
Fut moi

Je sors du cartoon Tout fébrile
Bugs bunny, la carotte en vrille
Roule des yeux pour m'apercevoir
Qu'à part moi Il n'y a en fait plus rien à voir

REFRAIN

Couplet:
Mort mon SmartPhone à la main
Est ce possible qu'en enfer
Il n'y ait même pas le malin ?
Juste une borne
Pour les admissions
Planté dans un cumulus en mission

C'est sur que j'comptais pas trouver Dieu
Dans mon pieu
Mais quand même, si même le Diable n'est pas ici
Ça doit être partouze au Paradis

L'enfer,
C'est Dieu sans les apôtres
L'enfer
C'est le diable sans les humains
L'enfer
C'est l'envers de la mort
Un charnier déserté par les chiens

REFRAIN

Eric Fréget 29 Juin 2013

Quel temps fait-il à la télé ?
Quelle guerre faite île où débarquer ?
quel buzz fait rage
sur loin Terre nette ?
Et quelle est la prochaine étoile
À naitre ?

je lève le nez
je Hume le vent
mais quelle couleur
a l'air du temps ?
je ne suis pas né
d'un cerf-volant
mais quelle couleuvre a avalé
l'air du temps?

quel temps fait-il sur les clochers
des idylles de nos tempes usées?

quelle France a froid
dans les rues fébriles
quelle transe a pris possession
de nos désuets  chevaux de bois ?
des questions simples
qui ne manquent pas d'air
mais propres à nous
empoisonner l'atmosphère

combien de paix
Grâce a la guerre ?
de prospérité
Pris pour argent ?
Pas content...

quel temps fait il ?
d'où vient l'avant ?
chair a canon
moulin à viande
danse à rêver
à se faire peur
qui peut prédire
le temps des pleurs ?

quel temps fait il
Derrière les carreaux ?
Le temps qu'il fait
Il a bon dos

C'est pas la fenêtre
Ce sont nos rideaux
qui nous empêchent
De savoir s'il fait beau

C'est l'air du temps
Le grand pipeau
L'avis des braves gens
A crucifié Zorro

Éric Fréget - Juin 2013

Quelque chose de plus grand que moi
un but plus loin que mes pas
un espace plus vaste que mon regard
pourvu que ça me dépasse
et pourvu que je sache voler

Un orgasme plus violent que des spasmes
une victoire pour ne plus errer en moi-même
du courage, redonnes moi en un peu
mon champs de bataille ne tient qu'à un cheveu

un endroit qui me semble si mystérieux
j'ai beau le connaître, derrière les rideaux de mes yeux
plus je m'y précipite, plus il s'éloigne

Refrain: ...Oh faire le blanc dans le noir,
Trouver le banc pour m'assoir
Apprécier ce temps qui court sans me voir
Sauter comme un ange sans espoir
de trouver l'eau sous le plongeoir 
Et rire de couler sans nageoire
Puisque c'est la couleur du soir

une rose rouge sang dans le square
si belle que personne n'oserait la cueillir 
Bienvenue dans le jardin de mes doutes
Je sais semer, pas jardiner
parce qu'on m'a  appris à réfléchir...Pas à rêver

cet endroit qui nous rend heureux
j'ai beau le connaître derrière les rideaux de mes yeux
plus je l'oublie, plus je le gagne

 Refrain:
...Oh faire le blanc dans le noir,
trouver le banc bleu dans le square
rire du temps qui court sans savoir
Sauter comme un ange sans espoir
de trouver l'eau sous le plongeoir…
mais surtout apprécier la couleur du soir

Il y a les snipers en embuscade
Qui attendent que tu te connectes
Les serial posteurs en cavale
Et ceux qui n'en perdent pas une miette

Les amoureux, les solitaires
Les dégoutés de cette terre
Les artistes en mal de promo
Et leurs fidèles supporters
Et si à défaut de s'élever
on ne s'enterrait pas ,là, en tas
De mots échoués Comme des coulures
Sur une seule et immense blessure
Interplanétaire ?
... Rendez vous sur le mur

Il y a les photos du camping
Le petit dernier, un sacré king !
La pin-up ou l'ado qui s'adore
Les exploits anonymes, nos trésors

Des envols, des crashs, des renaissances
Des petits poucets en décadence
Et quand on pense avoir tout vu
L'inévitable photo de cul

Dans cette anarchie communautaire
Il est où le bouton pour se taire ?
Comment poste t'on un silence ?
Retrouvons notre droit à l'absence
Interplanétaire

Refrain:

...Rendez-vous sur le mur
Sous les pavés, c'est ma page !
....Rendez-vous sur le mur
De la circonvolution chronophage

Et on passe son temps à s'aimer
À se partager dans cette partouze
A se bloquer, à se retrouver
Tant qu'on ne sombre pas dans le blues

Refrain:

...Rendez-vous sur le mur
Du soi
...rendez-vous sur le mur
Du monde
Tant que vous ne vous rendez pas à l'évidence
Si on n'en tombe pas c'est qu'on danse !

Copyright Eric Fréget 2016